L’empathie du médecin en oncologie: prédicteurs, issues et perspectives
Ecole doctorale : Sciences de l’Homme et de la Société
Laboratoire/Etablissement : SCALab 9193 UMR CNRS, Sciences Cognitives & Affectives
Discipline : Psychologie de la santé
- Garant de l'habilitation : Pr Pascal Antoine
- Rapporteurs : Pr Aurélie Untas, Pr Ellen Smets, Pr Yves Libert
- Examinateurs : Pr Pascal Antoine, Pr Yori Gidron,
Vendredi 29 novembre 2019, 14h00, Université de Lille, Campus Pont de Bois.
Les patients atteints de cancer font face à de nombreux défis liés à la maladie et aux traitements et ce à toutes les étapes de la maladie. Dans la première partie, en utilisant le modèle intégratif de psychologie de la santé, j’étudie les prédicteurs psychologiques de la qualité de vie des femmes en rémission d’un cancer du sein à long terme de la fin des traitements. Je présente aussi une recherche explorant les prédicteurs et la nature du développement post-traumatique résultant parfois de la maladie. Ayant souligné une faille des modèles de psychologie de la santé qui n’intègrent pas l’impact des professionnels de santé sur les patients, dans une seconde partie, je me centre sur l’empathie des médecins, notamment en oncologie. Je décris et discute les nombreuses définitions du concept (px compassion, compréhension empathique, réponses aux opportunités empathiques, etc.) et les façons de l’évaluer avant d’étudier les prédicteurs de différents concepts empathiques : l’empathie auto-évaluée par les médecins, la précision empathique sur la détresse et les besoins non-satisfaits des patients et l’empathie des médecins évaluée par les patients eux-mêmes. Je continue en explorant les issues ‘patient’ de l’empathie des médecins, à la fois par une revue de littérature et à travers une de mes recherches sur la qualité de vie et la survie des patients. L’empathie du médecin est liée à la qualité de vie des patients, mais différemment selon les compétences émotionnelles de ces derniers. Dans les consultations de mauvaises nouvelles, une très haute empathie perçue par les patients accélérait la mort mais seulement pour la dimension d’écoute et de compassion de l’empathie et non pour la dimension d’empowerment. Dans une dernière partie, je propose deux programmes de recherche : l’un étendant et enrichissant notre travail sur le lien entre l’empathie médicale et les issues des patients, notamment dans les nouvelles médecines du cancer telles que l’immunothérapie, l’autre autour du développement de l’empathie des médecins par différentes approches complémentaires.